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Baboussia (Babusya)

Rus. 2003. Comédie dramatique de Lidia Bobrova avec Nina Choubina, Anna Ovsiannikova, Vladimir Koulakov. À la mort de sa fille, une octogénaire tente de trouver refuge chez un de ses petits-enfants. Récit poignant et vivant, traduisant le changement des valeurs dans la Russie postsoviétique. Alternance de touches folkloriques, critiques et oniriques. Réalisation sans fioriture. Interprétation craquante de N. Choubina.

Général
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Baboussia (Babusya)

Général Général

Rus. 2003. Comédie dramatique de Lidia Bobrova avec Nina Choubina, Anna Ovsiannikova, Vladimir Koulakov.

À la mort de sa fille, une octogénaire tente de trouver refuge chez un de ses petits-enfants. Récit poignant et vivant, traduisant le changement des valeurs dans la Russie postsoviétique. Alternance de touches folkloriques, critiques et oniriques. Réalisation sans fioriture. Interprétation craquante de N. Choubina.

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Surnommée Baboussia, Toussia est une grand-mère fringante et attachante qui a trimé dur toute sa vie. Encore aujourd'hui au service de sa fille Vera et de son gendre, elle doit quitter leur logement lorsque celle-ci tombe gravement malade. Sa soeur Anna l'accueille à bras ouverts dans sa modeste maison de campagne, où elle vit avec son fils alcoolique. Mais peu après, une mauvaise chute d'Anna remet tout en question. Entre-temps, Vera a succombé à sa maladie et la matriarche, n'ayant plus d'enfants chez qui rester, tente avec l'aide de sa nièce Liza de trouver refuge chez l'un de ses trois petits-enfants, confortablement installés en banlieue, grâce notamment à l'argent de sa retraite. Mais la Russie ayant bien changé, Baboussia n'est pas au bout de ses peines.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Depuis une ou deux générations, les moeurs familiales ont bien changé dans les pays occidentaux, et les gens du troisième âge en subissent souvent les contrecoups. Avec ce petit film réalisé sans grands moyens, Lidia Bobrova livre un récit poignant et vivant, aux textures multiples, qui illustre bien cette problématique dans la Russie postsoviétique. À travers une mise en scène sans fioriture et un peu anarchique, la réalisatrice porte un regard indigné sur les changements de valeurs survenus au cours des dernières années dans son pays, en particulier le phénomène des nouveaux riches, tout en abordant par la bande la tragédie du Koursk, la guerre soviéto-afghane et le bourbier tchétchène. La première partie de BABOUSSIA fait alterner avec bonheur des passages tragicomiques, oniriques et critiques. Une longue séquence de fête de village revêt même une dimension documentaire. Davantage démonstrative, la dernière partie, sorte de road-movie offrant des passages plus anecdotiques, enlève toutefois un peu de force au film. Heureusement, l'interprétation craquante de Nina Choubina, une paysanne de Sibérie vivant sa première expérience de cinéma, injecte cette dose d'humanité qui réussit à faire fondre les coeurs les plus endurcis.

Texte : Jean Beaulieu

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