É.-U. 2018. Comédie policière de Brian Henson avec Melissa McCarthy, Maya Rudolph, Elizabeth Banks. Des meurtres visant la distribution d'une ancienne émission de télévision forcent un détective privé en peluche à faire équipe avec son ex-partenaire en chair et en os. Charge sympathique mais peu efficace contre l'exclusion. Humour graveleux. Intrigue tournant rapidement à vide. Réalisation manquant d'énergie et d'harmonie. Bons interprètes. (sortie en salle: 24 août 2018)
Des meurtres visant la distribution d'une ancienne émission de télévision forcent un détective privé en peluche à faire équipe avec son ex-partenaire en chair et en os. Charge sympathique mais peu efficace contre l'exclusion. Humour graveleux. Intrigue tournant rapidement à vide. Réalisation manquant d'énergie et d'harmonie. Bons interprètes. (sortie en salle: 24 août 2018)
C'est le fils du regretté Jim Henson, père des Muppets, qui a mis en scène cette dénonciation de l'exclusion et du racisme, érigée aux couleurs du "Muppet Show", mais sans ses figures reconnaissables (Kermit la grenouille, Miss Piggy, etc.) et dans une optique "pour adultes avertis". Sympathique, la charge à l'humour graveleux. Mais plutôt inefficace. Car quelques bons flashes et gags ne font pas un scénario. Celui de THE HAPPYTIME MURDERS plafonne rapidement et ronronne jusqu'à son dénouement trop facile à anticiper pour le spectateur. Par dessus tout, ce film bricolé (les marionnettes sont manipulées à vue par des individus qui sont ensuite effacés électroniquement de l'image) souffre d'un problème d'échelle. Le cinéaste visiblement inexpérimenté n'arrive pas à harmoniser convenablement les deux univers, ni à propulser l'action vers l'avant. La distribution n'a rien à se reprocher, même si du lot, c'est Maya Rudolph, en secrétaire amoureuse de son patron détective, qui tire le mieux son épingle du jeu.
Texte : Martin Bilodeau