É.-U. 2018. Comédie musicale de Ol Parker avec Amanda Seyfried, Lily James, Pierce Brosnan. Sur une île grecque, une jeune femme d'origine anglaise s'apprête à fêter la réouverture de l'auberge que sa défunte mère a fondée dans les années 1970. Suite à la fois étoffée et mécanique d'un succès de 2008. Récits parallèles égrenant un chapelet de leçons de morale. Réalisation tonique, mais plutôt artificielle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 20 juillet 2018)
Sur une île grecque, une jeune femme d'origine anglaise s'apprête à fêter la réouverture de l'auberge que sa défunte mère a fondée dans les années 1970. Suite à la fois étoffée et mécanique d'un succès de 2008. Récits parallèles égrenant un chapelet de leçons de morale. Réalisation tonique, mais plutôt artificielle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 20 juillet 2018)
Dix ans après MAMMA MIA!, bancale adaptation par Phyllida Lloyd (THE IRON LADY) de la comédie musicale inspirée des chansons d'ABBA, Ol Parker (IMAGINE ME & YOU) en a imaginé une suite étoffée et tonique, quoique mécanique. Fondé sur les allers-retours temporels, à la manière du GODFATHER PART 2, le scénario établit des parallèles attendus entre les destins de la mère et de la fille (qui se découvre elle aussi enceinte), égrenant au passage un chapelet de leçons de morale. S'inspirant de l'esthétique des vidéoclips des années 1980 et du style des chorégraphies d'ACROSS THE UNIVERSE, la mise en scène de Parker enchaîne artificiellement dix-huit chansons du groupe suédois, dont plusieurs méconnues ("When I Kissed the Teacher", "Angel Eyes", "The Day Before You Came"). Hormis les pétulantes Lily James (en jeune Donna) et les inénarrables Christine Baranski et Julie Walters, les interprètes manquent souvent de conviction et d'aisance lorsque vient leur tour de chanter et de danser. Réunies à l'écran 35 ans après SILKWOOD, Cher et Meryl Streep défendent sans produire d'étincelles la grand-mère et la mère du personnage principal. À la ville, elles n'ont que trois ans de différence.
Texte : Manon Dumais