It. 2016. Drame psychologique de Gianni Amelio avec Renato Carpentieri, Micaela Ramazzotti, Giovanna Mezzogiorno. Au contact d'une jeune mère de famille victime d'un drame, un avocat retraité en vient à adoucir son comportement envers sa fille. Touchante adaptation libre d'un roman de Lorenzo Marone. Récit riche et construit de manière originale. Rythme hésitant. Réalisation pleine de doigté. Imposant R. Carpentieri. (sortie en salle: 7 septembre 2018)
Au contact d'une jeune mère de famille victime d'un drame, un avocat retraité en vient à adoucir son comportement envers sa fille. Touchante adaptation libre d'un roman de Lorenzo Marone. Récit riche et construit de manière originale. Rythme hésitant. Réalisation pleine de doigté. Imposant R. Carpentieri. (sortie en salle: 7 septembre 2018)
Absent des écrans québécois depuis plus de dix ans - malgré une production cinématographique soutenue -, Gianni Amelio (LAMERICA, PORTES OUVERTES, LES ENFANTS VOLÉS) revient avec un touchant drame psychologique, librement adapté du roman "La tentation d'être heureux", de Lorenzo Marone. En bifurquant de points de vue sans crier gare, le récit gagne en originalité et en richesse. Il est en effet question d'une foule de thèmes, dont la maladie, la solitude, la vieillesse, la qualité de l'amour parental, les secrets de famille et les familles électives, l'espoir d'un nouveau bonheur, et même le sort réservé aux réfugiés de la mer. Cependant, si ces louvoiements narratifs gardent le spectateur en éveil, ils confèrent au film un rythme peu soutenu. L'ensemble est néanmoins mis en scène avec doigté et savoir-faire par le vétéran Amelio, qui filme avec un égal bonheur les quartiers napolitains bigarrés et les couloirs d'hôpitaux aseptisés. Découvert en 1990 dans PORTES OUVERTES, Renato Carpentieri (LE SUD, JOURNAL INTIME) en impose dans le rôle du vieillard buté et faussement sans coeur. Le reste de la distribution est impeccable.
Texte : Louis-Paul Rioux